J’Accuse une lettre ouverte au Président algérien Abdelmajid Tabboune sur la question du Sahara occidental et la construction dell’Union du Maghreb arabe
J’Accuse une lettre ouverte au Président algérien Abdelmajid Tabboune sur la question du Sahara occidental et la construction dell’Union du Maghreb arabe
A son Excellence
le Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire
J’ai l’honneur de vous écrire cette lettre tout en espérant à votre pays et
au peuple algérien la paix, le progrès et la prospérité. En vérité l’idée de
m’adresser à vous pourrait sembler une pure «absurdité » du moment où
personne depuis 1975, année où la crise du Sahara occidental a divisé nos deux
pays par un mur qui sépare de manière honteuse et dramatique les deux peuples
frères par la l’histoire, la religion, la langue et la culture, n’a réussi à vous
convaincre de s’engager dans un processus de paix qui porterait à une digne et
équitable solution du contentieux. Mais en réalité c’est la folie et le courage
qui font parler les gens. Les gens ont peur et restent déçu du fait que durant
quarante six ans rien n’a changé dans votre camp. Vous continuez à soutenir
avec vos finances l’idée, désormais défaite par l’évolution du conflit, d’une
création d’une république Saharienne au Sud Maroc, alors qu’elle n’avait jamais
existait auparavant. Vous vous appuyez de manière instrumentale sur le principe
d’autodétermination, alors que ce même principe vise, dans l’esprit de ceux qui
l’ont créé et élaboré, à diviser ultérieurement nos peuples qui ont vécu
pendant des siècles unis et soudés par la culture et la civilisation
arabo-islamique. Qu’ajouterait-il à notre échiquier la fondation de telle république ?
Les tribus sahariennes que vous entretenez chez vous à Tindouf, qui par
ailleurs faisait une fois partie de l’Empire marocain, ne se sont-ils pas
demandés un jour si leurs ancêtres auraient vécu plus heureux qu’eux dans le
désert, alors que l’idée même de la
liberté et de la souveraineté se mesuraient une fois avec d’autres paramètres. Ce même Sahara
avec ses dunes mouvantes a été toujours leur patrie e l’idée même de le voir
devenu un théâtre où se tuent des frères est une honte et une absurdité
impardonnable. Tout cela est absurde,
monsieur le président. Ces conflits ont été enracinés dans nos terres et nos
esprits par les colonialistes occidentaux qui continuent à œuvrer sans
arrêt et de manière subtile pour maintenir le contentieux sans solution. Cela
servirait mieux leurs intérêts. Il est venu le temps pour que vous vous
arrêtiez et pensiez profondément sur la gravité et les conséquences de cette
situation d’impasse et de fermeture
qui caractérisent notre région, alors que la pandémie du Corona virus a ravagé
nos économies et nos finances. Quels personnels et quels gouvernements seraient
capables d’affronter la crise sans devoir admettre le caractère irréversible
des dommages. La course vers l’armement que connait notre région est un autre
danger non moins grave que la pandémie. Et nous, qu’avons-nous fait ?
Qu’avons-nous fait pour soulager les souffrances de nos peuples ?
Qu’avons-nous fait pour améliorer leurs conditions économiques, sociales et
politiques. Quand je pense à Ceuta et
Melilla et aux iles
marocaines encore colonisées par l’Espagne au nord du Maroc, je pense à
la grande guerre d’Algérie et au soutien que vous avez reçu du peuple marocain
pour la vaincre. Les drapeaux étalés sur ces lieux occupés ne vous font-ils pas
suscité ce même sentiment de liberté que vous nourrissez à l’égard du
Polisario ? Avez-vous jamais pensez qu’une frontière entre nos deux pays
est le reflet du niveau de notre
intelligence, alors que le mur érigé est tout simplement une œuvre antihistorique et antidémocratique. En
créer d’autres porteraient notre région vers des situations fâcheuses. La
solution proposée par le Maroc sur le
contentieux est plus que raisonnable. Croyez moi je suis tout à fait impartial
quand je vous le dis. La concession d’amples autonomies garanties par les Nations
Unies représentent une victoire démocratique pour les tribus sahariennes.
Rappelez vous de ce que je vous ai dit à propos du principe d’auto-détermination et de leurs ancêtres. Bref, la
souveraineté est dans l’Union et non pas dans les divisions que les
gouvernements algériens ont soutenu jusqu’à présent. La défense des droits des
peuples maghrébins ne pourrait advenir que dans ce cadre de l’esprit d’entente
et de coopération, délaissé en faveur d’un contentieux absurde et ruineux, que
nous vous invitions vivement à inaugurer avec la nomination de votre nouveau
premier ministre Monsieur Aïmen Benabderrahmane. Qu’un nouveau cours de
l’histoire prenne lieu en Algérie et au Maroc. Rappelez-vous, vous qui dirige
soit à Alger qu’à Rabat, que vous représentez pour nos peuples cet espoir et ce
souhait de paix, de liberté et de fraternité attendu jusqu’à présent. Seulement
les grands hommes font et changent l’histoire.
Veuillez monsieur le Président de la République algérienne agréer
l’expression de ma haute considération
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