J'accuse du lundi 20 mars du pouvoir établi2023 : les Français, un peuple qui ne se résigne pas devant l'arbiraire...
J'accuse du lunedi 20 mars du pouvoir établi2023 : les Français, un peuple qui ne se résigne pas devant l'arbiraire...
On l’aperçoit à travers les Rues de France la révolte contre le
vote de la loi sur les retraites. Deux barricates qui s'opposent : d'un côté le
pouvoir établi représenté par les institutions démocratiques du pays et de
l'autre le peuple dans ses diverses facettes et expressions sociales et
politiques. Le nœud du problème est le refus d’élever l'âge de la retraite et
tous les problèmes qui y sont liés. A voir le vrai pays en France en
ébullition, on a tout de suite l'idée que la fracture est énorme : le pays
légal est bien loin du peuple français. C'est un moment dramatique de la
démocratie française. Macron ne bénéficie plus du consensus et de la confiance
de ceux qui l'ont élu. Si cette réforme est soutenue par le monde des affaires
et le patronat en général, elle est totalement combattue par la rue et par une
partie ostentatoire des partis politiques d'opposition et majoritaires. Or, ce
que nous déduisons de cette énième révolte du peuple français, c'est que la
légalité établie a sa limite absolue dans la volonté insurrectionnelle du
peuple. Chaque fois que l'affrontement entre le pays réel et le pays légal met
en jeu la légitimité même de ce dernier, cela signifie que nous sommes
confrontés à des questions substantielles concernant les droits et libertés des
citoyens. Surréglementer ou sous-réglementer ces derniers signifie en quelque
sorte redistribuer le pouvoir et la liberté dans une société donnée. C'est
pourquoi la réforme des retraites en France devient un moment d'affrontement et
de revendications sociales et politiques. Bien que la réforme est passé avec un
écart de seulement 9 voix, cela signifie une défaite non seulement pour le
préseident Macron, mais pour la démocratie toute entière, incapable de se
renouveler et éviter les fractures sociales. L'histoire nous a appris que rien
ne reste inchangé, même la conception des formes et des modalités de
fonctionnement et d'articulation des démocraties occidentales modernes. Cette
réflexion de J’accuse porte un titre très provocateur pour le public
italien : pourquoi la sujétion au pouvoir « constitué par les partis » est-elle
si solide et si douce en Italie, dirait-on ? Bien que les partis aient plongé
l'État dans des dettes et des contradictions profondes qui sont là aux yeux de
tous, le vrai pays peine à se libérer de ceux qui occupent les institutions
républicaines et décident de manière souvent arbitraire et non démocratique. Si
aujourd'hui nous essayons de faire passer la loi sur le salaire minimum
qui est un acquis de civilisation, nous nous retrouvons face à un mur
représenté par ceux qui ont été légitimés par les votes de nombreux
travailleurs et dont les revendications ne sont absolument pas représentés. En
effet, il s'agit d'une claire redistribution des revenus par le levier fiscal
et d'un discours démagogique, frère dans les méthodes et dans la conception de
ceux qui veulent et s'obstinent à faire voter une loi sur les retraites
contestée par la majorité des Français. Les révoltes sont le germe de l'espoir.
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