Le papillon
Artiste, prends
ton pinceau ; ta vertu est inébriante
Elle Coule de tes
mains comme les fontaines de grâce
On dirait que tes
toiles, comme le vin, elles fermentent...
Quand tu les
admires, comme une brise, elles t’embrassent
Ô capricieux talent
! Qu’as-tu appris de mes survols ?
Depuis que mes
ailes se sont rendues à tes mains
Inventeuses de charme
et ce n’est pas drôle !
Les yeux en
pleurs, je tombai dans tes bras
Ahi, depuis lors
! je sentais ta peine…
Mais bien têtu encor,
tu rêvais comme un conte…
Dont les amours ont
choisi d’autres seines
Caresse-moi, à
présent, j’ai envie de tendresse
Que j'ai besoin
de tes mains pour rester en liesse
L’artiste
Si seulement on
comprenait ton langage ma chère !
O mon bien aimée papillon ! Moi qui t’interprète
Comme les écumes
des vagues qui se réverbèrent
Au fond, le
mouvant, n’est-il pas un grand poète ?
La verve est
cette écume et je l’aperçois dans tes ailes
Amoureux comme
moi d’un monde imaginaire
Qui dans mon
breuil ne trouve aucune trace de selle
Oui, te voilà
devant moi et c’est extraordinaire…
Je sens en toi, à
présent, cet amour qui m’appelle
Comme un rêveur
au bord de la mer
Le Papillon
Artiste, prends tes
couleurs ; c'est moi ta toile
Tes doigts volent
sur mes ailes comme tes yeux
Et plus tu
esquisses, plus tu sens cette fringale
Pour m’embellir, comme
ses anges, le bon dieu
Voles très haut
pour faire de moi un papillon spécial
Là où le breuil a
une fenêtre sur les cieux ;
Et je me poserai d’une
étoile à l’autre
Comme une illusion
de plaisir, un semblant de bonheur.
Avec les ailes, les
doigts et le cœur
Où le profond
azur ne peut jamais devenir sombre
Commenti
Posta un commento