Mai, le papillon
et l’artiste
Le Papillon
Artiste prends
ton pinceau et enchante l’œil
du papillon qui tombe
amoureux des bourgeons
Du jardin hilare qui
brille d’or et d’argent
Coloré de milles
couleurs comme un breuil
Des premiers
parfums qui, en se dégageant
Font d’encens à l’hiver
dans son triste cercueil
L’artiste
Comme il faisait gris
sur notre quartier
Ainsi effleura un
bon jour…, l’églantier
Et des esquisses magiques
de cette voile
Où les oiseaux viennent
se poser
Comme les gouttelettes
de rosée
Ils chantent :
qu’as-tu à présent composé ?
O peintre ! De
cette prairie où les fleurs s’étalent
Le papillon
Peintre, prends
ton pinceau ; le soleil illumine la galaxie
Elle berce avec
ses faisceaux toutes les créatures
Où chacun respire
et ce n’est pas une illusion de peinture !
Même le moustique
suceur de sang dont le cœur se durcit
Tiens ! tout
s’invente même les plus grands émois
Ce matin sous l’ombre
des feuilles qui tremblent de joie
Le faisceau
esquissé semble avoir son propre langage
Il vole comme un
lépidoptère ivre et exalté
Qui raconte au
monde sa grande beauté
Ce matin tout va se
déclore pour embellir le paysage
L’Artiste
Qu’ai-je fait
pour me sentir touché ?
À mon esquisse qui
tente de vous accrocher
Et pourtant rien
ne me fait peur !
Ni même de
commettre l’ultime erreur
Pourquoi mon
pinceau est si bien fatigué?
Finalement, il va
devoir vous Briguer…
Œil captif !
Ma toile n’est-elle pas une synthèse ?
Quand son printemps
chante ; que le monde se taise
La belle saison
est là, souriante est belle
Ô ma pauvre vie !
Ton rêve est immortel
Commenti
Posta un commento